Quand il était gosse, Renaud, qui était le petit dernier de la famille, se retrouvait régulièrement habillé en ramoneur pour participer au cortège nuptial du mariage de ses cousins.

Alors, quand on a décidé de se marier, il m’a fait part de son désir de s’habiller en ramoneur. Savait-il qu’il disait ça à une grande amoureuse du film culte Mary Poppins ?

Je n’ai pu que lui répondre : « Si toi t’es en ramoneur, moi j’suis en Mary Poppins ! »

Il nous fallait donc trouver une couturière n’ayant pas peur des défis.

On a immédiatement pensé à Marianne avec qui on est habitué de monter des projets fous d’ateliers couture en tout genre (avec les assos comme Mimir ou des dispositifs collectifs d’insertion comme James…)

Je la vois encore nous répondre en riant « j’adore les défis ! » Et elle s’en est fait une joie.

On voulait effectivement du Mary Poppins, mais tout de même pas trop vieille fille anglaise, et puis une jupe qui tourne, et puis un col Mao, et puis une ceinture avec un ruban, et puis les couleurs de l’anarchisme et puis, pourquoi pas, aussi une touche de scoutisme.

Nous nous sommes rencontrés régulièrement. D’abord pour que nous puissions nous approprier le style, parler et dessiner le projet. Ensuite pour choisir avec nous les tissus, nous conseiller sur les matières, les coloris, les textures. Et enfin, elle nous a accueillis avec chaleur dans son atelier pour les essayages.

Tout semblait possible avec Marianne. C’était très agréable !

Et malgré les déboires de l’attente des tissus qui peinaient à arriver et le peu de temps qu’il nous restait jusqu’au jour J, Marianne, jamais stressée, nous a livré une jupe en lin rouge, un long manteau en velours côtelé dont la doublure brillait de mille feux, des petits rappels dans les poches, finition parfaite. Et, pour Renaud, une chemise scout au col Mao qui se mariait parfaitement (non seulement avec moi) mais surtout avec les pièces de son costume Le Laboureur.

J’ai déjà d’autres idées de projet et j’ai hâte de pouvoir les commencer avec elle !

Merci très chère Marianne !

Ophélie